Can Munt, une histoire étrange
C’est une très grande maison de 2 étages au coeur d’un vaste jardin, qui comprenait une écurie, piscine, un puit, un terrain de tennis et une belle surprise que je vous dévoile dans cet article !
La Catalogne et l’Amérique du Sud
Les XIXe et XXe siècles ont été marqués par une grande vague de migration de population catalane vers l’Amérique du Sud. Ce sont les “Indians”.
La plupart d’entre eux avaient pour objectif d’économiser de l’argent, et, après quelques années, de revenir en Espagne. De nombreux Indiens se sont enrichis grâce à leurs entreprises liées à des activités comme la production de sucre, de rhum et de cacao ou même le trafic d’esclaves comme main-d’œuvre pour les plantations.
À leur retour, beaucoup de familles d’Indiens ont décidé de vivre de rentes ou ont réinvesti leur argent dans des entreprises.
Elles ont également utilisé leurs grandes fortunes pour construire des maisons luxueuses, principalement dans les styles néoclassique, moderniste…. au point de devenir une compétition entre les familles les plus riches pour prouver leur réussite.
C’est le cas de la demeure Can Munt, appartenant à la famille Sedo, propriétaires d’une des fabriques de tissus.
Peu à peu, l’industrie du textile a connu des difficultés en Espagne et l’entreprise ferma ses portes en 1980.
Il est difficile de trouver les raisons de son abandon. Cependant, un projet de construction d’hôtel avait été en cours dans les années 90, mais qui ne verra finalement pas le jour, le promoteur n’ayant pas réussi à obtenir l’accord de l’urbanisme.
Entrée dans la résidence
C’est un grand portail qui nous accueille. Après l’avoir passé, un escalier aussi haut que large, mène à une petite terrasse et son barbecue. C’est le dos de la demeure. Le terrain paraît immense à explorer. Nous croisons quelques promeneurs avec leurs chien, comme s’il était tout à fait normal de se balader dans les jardins de cette demeure abandonnée.
Nous faisons le tour du bâtiment, et découvrons un mirador qui offre une vue imprenable sur la mer.